41 jours, que je réfléchis comment trouver un moyen d'écrire suffisamment clair, d'aussi près que cela puisse être, ma rencontre avec son âme.

Certaines choses ne peuvent pas s'écrire en raison de la profondeur intime du moment, ou du moins ce serait un manque de respect de l'afficher sur un fil d'actualité. Cela se confie parmi les pages d'un manuscrit, un livre pour les miens et pour ceux qui pourraient être assez ouverts ou croyants pour le lire. Alors, ici, je ne vous mets qu'un fragment de ma rencontre avec l'âme de mon père.

J'ai minutieusement enregistré dans mon esprit chaque mélodie de son souffle. À chaque instant, mes yeux scannaient la vie s'amenuiser à travers les siens. J'ai scanné chaque centimètre des stigmates de la maladie pendant que je le lavais. J'ai vu le corps physique se préparer. J'ai vu la lueur de son âme, je l'ai sentie s'élever au-dessus de son corps, je l'ai sentie à travers mes mains.

Mes mains dansantes au-dessus de son corps pour préparer le grand départ, j'ai vu la couche fine du corps éthérique. J'ai murmuré au creux de son oreille qu'il pouvait rentrer à la maison, que le passage vers la lumière, il pouvait leur faire confiance, traverser, les suivre. Je lui ai murmuré que nous étions prêts.

L'ange de la mort n'est pas celui qu'on croit. Il n'a pas de faux et n'était pas vêtu de noir, c'était plus puissant. Il, elle n'était pas seule, ils étaient 5 biens distincts et 2 à peine perceptibles.

41 jours que j'essaie de contextualiser un ordre chronologique, un jour précis à quel moment c'est littéralement impossible. J'ai compris qu'il n'y avait pas d'ordre chronologique parce qu'il n'y avait pas de temps. J'ai compris alors que son âme m'a permis de me souvenir de ces moments sans aucun temps.

Elle m'a laissé m'approcher d'aussi près, me montrer qu'elle était bien réelle et qu'elle était visible par l'œil et à travers les yeux de chacun.